>>Archives

Quatre entrepreneurs de Coapi impliqués autour d’une mission #data, et une belle rencontre pro avec “l’Autre Entreprise” pour le compte de la Direction de la Culture et de la Citoyenneté de Gironde.

coapi -entrepreneur indépendant

Depuis 2003, le Département de la Gironde initie ou soutient différents programmes d’actions destinés à consolider les projets et les emplois culturels et développer les activités et les compétences sur le territoire. Ces programmes d’action ont tous comme ligne directrice la nécessité de renforcer et de favoriser les coopérations et les partenariats de toutes natures et de tous les acteurs : porteurs d’idées, acteurs de territoire, prescripteurs, décideurs, financeurs, relais, experts, contributeurs techniques et chercheurs.

La politique départementale est reconnue pour l’intensité de sa contribution en faveur de l’emploi culturel, dans un contexte de désinvestissement culturel des échelons départementaux en France sur cette compétence territoriale depuis la loi NOTRe. Le dispositif PLACE – PLAteforme de Coopération pour l’Emploi culturel- lancé en 2015, est un exemple d’hybridation des politiques publiques « Emploi / Insertion / Culture ». Avec le concours du Fonds social européen, ce programme de soutien à l’activité des artistes et des professionnels de la culture, piloté par le Département de la Gironde, associe Pôle emploi Spectacle en tant que prescripteur et contributeur, et l’IDDAC, animateur du Pôle d’accompagnement professionnel

  • Dispositif étudié : PLACE, dispositif d’accompagnement à la professionnalisation des artistes et porteurs de projet culturels exposés à la précarité. (Vidéo)
  • Période étudiée : 2018-2020, avec des premiers effets de la crise sanitaire, sur un public de professionnels particulièrement impactés… 

Dans le contexte de la Covid 19, le besoin de développer des politiques volontaristes sur les territoires favorisant l’accès à l’emploi de ses habitants devient une évidence. Tous les secteurs ont été fortement impactés, tous demeurent extrêmement prudents quant à l’annonce d’une réelle reprise économique et d’un retour à la « normale ». Le secteur culturel ne fait pas office d’exception et fait face à la complexité de la reprise économique au regard de ses caractéristiques : accueil de public difficile, rares représentations, nombreux événements annulés… Il était plus que jamais opportun d’analyser les effets d’un dispositif comme PLACE et ses 120 participants sur 2018/2020 accompagnés individuellement sur 12 mois.

BILAN RAPIDE CÔTÉ COAPI  

Coapi était missionnée sur le datamining, l’analyse de l’ensemble des données disponibles, y compris textuelles. 

C’était la première fois que l’équipe du Département missionnait une équipe externe pour produire ce bilan prospectif. Ce dossier a été l’occasion d’une collaboration intra-coopérative initialement prévue autour de 2, puis 3, puis finalement 4 entrepreneurs Coapi, dont Sylvette Reynés, consultante en Savoir-faire artisanal et industriel d’excellence, sur la taxonomie des objectifs professionnels. 

Le partage de la mission a été grandement facilité par le système de facturation interne, avantage des coopératives.   

  •  un nouveau client content et convaincu de l’apport de la data  
  • de nouveaux amis et partenaires pros en région Nouvelle Aquitaine et à Paris 
  • un nouvel usage validé de la plateforme de datavisualisation ScanDatamining
  • un sujet qui concerne Coapi, l’emploi culturel et artistique en région 

Le sujet data, l’emploi culturel et artistique en région, était l’une de nos motivations 

Notre coopérative d’entrepreneurs généraliste sur le département de Charente-maritime, compte plusieurs profils artistiques et culturels comme Emeline, Graphiste-Illustratrice, ou bien encore d’autres “à la limite” de l’emploi culturel, de Virginie Troquereau, géographe au service de l’animation et la valorisation des territoires, au champs de la médiation, Daniel Tartonne, spécialisé en créativité collective au sein des territoires et Boris Collard, concepteur de solutions de mobilité et sa remorque-vélo de concertation, sans oublier l’ébéniste-artiste Arno Gibouin et la paysagiste Claire, notre rêtaise de Cnature. Même notre ancien président, après toute une carrière en entreprise, se consacre désormais à la céramique !  

Généraliste, la coopérative Coapi sert parfois de structure d’accueil et de transition pour des indépendants de tous secteurs qui arrivent en Nouvelle Aquitaine et choisissent de s’installer en Charente-Maritime. Sur les 3 premiers exercices, 25% des entrepreneurs coapi sont des indépendants venant d’ailleurs en France.

Sur la sphère culturelle, nous avons par exemple accueilli durant 1 an et demi un artiste numériste venu tout droit de Marseille, jérôme Abel, qui a fait le choix de vie de La Rochelle et a utilisé le statut d’entrepreneur salarié (ES) pour sécuriser une première activité auprès des universités et écoles, se recréer un réseau, avant d’intégrer ici en local le collectif d’artistes qui lui convenait le mieux, www.essence-carbone.com

Hétérogénéité des données + multiplicité des acteurs impliqués = plateforme de datavisualisation

Face à l’hétérogénéité des données et la multiplicité des acteurs impliqués, l’équipe Data Coapi a rapidement opté pour un partage des analyses et explorations sur la solution DataGone développée par SCAN Datamining au sein de Coapi. 

Brest Métropole, le Conseil départemental de Haute Savoie, le Syndical du Syndicat Mixte de Transport de la Réunion, et l’Agence d’Urbanisme de Corse y valorisent leurs enquêtes ménages déplacement. l’Agence Régionale Énergie-Climat de Nouvelle-Aquitaine utilise l’outil pour ses observatoires sur l’Air et les GES et les Déchets et l’économie circulaire.

C’était cependant la première fois que la plateforme était utilisée pour servir de support de présentation et d’échanges sur l’ensemble des analyses statistiques et pistes explorées pour favoriser les échanges de toutes les parties prenantes impliquées sur la Gironde. 

L’ensemble de notre boîte à outils data et outils statistiques a été utilisée : géolocalisation des candidats et du calcul des rayons de distance, visualisation du processus de sélection des candidats (Sankey), calcul des temps dans le parcours du point de vue du candidat (durées) ou bien encore exploitations statistiques sur les profils professionnels et pluri-activité, en relation avec les codes métiers Pôle Emploi.

La pluri-activité des artistes plasticiens…

comparée à celle des artistes interprètes.

TROIS QUESTIONS À “L’AUTRE” (ENTREPRISE)

Cette mission a été l’occasion d’une belle rencontre pro. La constitution de l’équipe pour réponse à l’appel d’offres et la coordination de la mission a été menée par Delphine Vandevoorde, Consultante sénior ESS / Innovation sociale / RSE et gérante de L’Autre Entreprise. Interview.

C’est quoi ta coopérative et c’est quoi ton métier ? 

“L’Autre Entreprise est un cabinet conseil qui a été créé en 2009 sous forme de SARL, et que nous avons transformé en SCOP en 2015 parce que c’était l’ADN que nous voulions donner à notre projet. Notre vocation est de contribuer au développement de projets socialement innovants, soit en accompagnant ces projets (de leur création à leur développement) soit en accompagnant la mise en œuvre de politiques publiques ou de dispositifs favorables à leur développement. 

Nous avons choisi le nom « L’Autre Entreprise » pour dire qu’il est possible, et souvent bien plus intéressant, de combiner développement économique et utilité sociale. 

Mon métier c’est le conseil, l’accompagnement et l’évaluation de politiques publiques et projets privés dans le champ de l’innovation sociale, de l’emploi, de l’insertion, et de l’ESS. C’est cette variété de missions, d’interlocuteurs et de secteurs qui fait toute la richesse de ce métier. Je peux en même temps réaliser une étude de faisabilité pour la création d’un projet de mutualisation d’emploi dans le secteur du tourisme, conduire l’évaluation de la politique insertion d’un Département, et travailler sur les leviers de développement économique dans projets de renouvellement urbain.” 

Ce que tu retiens de cette première collaboration avec l’équipe data Coapi et l’exploitation statistique “tous azimuts” des données ? 

“Je retiens tout d’abord qu’une fois de plus, la coopération n’a que du bon ! Je parlais d’ADN tout à l’heure mais c’est vraiment ça. L’Autre Entreprise réalise beaucoup de ses missions en coopération avec d’autres cabinets, et ce croisement des approches et des domaines d’expertise est vraiment quelque chose qui nous stimule et nous motive. Ça nous aide à nous remettre en question, à progresser, et à nous adapter en permanence aux besoins de nos clients. Nous avons évidemment un lien étroit de coopération avec le cabinet Pluricité qui est associé de la SCOP, mais nous sommes aussi sollicités ou allons chercher des partenaires. C’est comme ça qu’est née la rencontre avec COAPI, et nous sommes ravis de cette collaboration. 

“La data n’est pas notre domaine, mais cela fait déjà un petit moment que l’on se dit qu’il y aurait des choses à explorer autour des données et des politiques publiques, que ce soit en matière de pilotage, de reporting, d’aide à la décision… Et à travers la mission pour le Département de la Gironde, j’ai pu en avoir la confirmation”.

Avec le Datamining, on est bien au-delà d’une « simple » exploitation statistique. Je pense que comme moi, de nombreux élus ou responsables de politiques publiques seraient étonnés de voir tout ce qu’il est possible de faire à partir des données qui sont souvent largement inexploitées alors que leur collecte mobilise une énergie et un temps considérable. À quand une petite démo Scandatamaning à créer à l’attention des décideurs publics du champ de l’emploi et de l’insertion ?”

“La data n’est pas notre domaine, mais cela fait déjà un petit moment que l’on se dit qu’il y aurait des choses à explorer autour des données et des politiques publiques, que ce soit en matière de pilotage, de reporting, d’aide à la décision… Et à travers la mission pour le Département de la Gironde, j’ai pu en avoir la confirmation”.

Un projet 2021 dont tu es fière ?

 “Le démarrage en 2021 d’une nouvelle mission comme je les aime, c’est-à-dire une mission qui permet d’aborder l’ESS de manière décloisonnée. C’est une étude réalisée avec le Labo de l’ESS commandée par le Ministère de la Mer, qui consiste à repérer, analyser et mettre en avant des projets de l’ESS qui relèvent des défis sociaux, économiques, et environnementaux dans le secteur maritime. Je me réjouis d’avance des échanges que nous allons pouvoir avoir avec des projets dans des domaines vraiment variés : protection des espaces maritimes et littoraux, transition écologique des activités marines, économie circulaire, circuits courts, insertion…Peut-être que l’une des visites de terrain nous amènera, qui sait, à La Rochelle ou ailleurs en Charente-maritime ? 

Merci à Delphine Vandevoorde pour cet entretien.
Fabrice Caïni, Rose Campbell, Véronique Seel et Sylvette Reynés pour la partie Coapi

Pour en savoir plus sur le dispositif Place : https://www.gironde.fr/culture/soutien-la-vie-culturelle-et-artistique#place 

***
Sur ce thème de l’emploi culturel et artistique en région, en partenariat avec la 1ère coopérative culturelle en Nouvelle-Aquitaine “Consortium Coopérative” (2015) nous souhaitons la bienvenue à l’antenne en phase d’expérimentation sur le territoire Dordogne-Gironde, portée par Consortium Coopérative et Coop’Alpha La COOP A CABANA

Mars 2021 – un article de Véronique Seel.

QUATRE ANS APRÈS SA CRÉATION, COAPI POURSUIT SON PARI D’ENTREPRENDRE AUTREMENT!

COAPI, 1ère coopérative d’activités et d’emploi (CAE) généraliste de Charente-Maritime, a fêté ses 4 ans le 18 décembre 2020. 

Cet anniversaire, pour cause de coronavirus, a été célébré en petit comité et en visio. Ce moment convivial est l’occasion pour elle de dresser le bilan à l’issue de cette 4ème année, marquée par la crise sanitaire et économique.

Un effectif en hausse et un équilibre financier en voie de consolidation pour 2021

Jean-Philippe SAMIER, élu Président lors de l’Assemblée Générale de juin 2020, peut se prévaloir de quelques chiffres clés qui font la force de COAPI :

23 Entrepreneurs-Salariés fin 2020

COAPI est passée de 6 à 23 entrepreneurs-salariés entre décembre 2016 et aujourd’hui. Sécuriser et accompagner les entrepreneurs ont été des missions particulièrement développées au cours de cette dernière année, avec les ¾ des coapiens qui ont été impactés par la crise. Son système unique de protection des entrepreneurs, qui leur a entre autre permis de bénéficier du chômage partiel, peut expliquer que COAPI continue sa croissance.

co-afé coapi coopérative nouvelle aquitaine confinement

Une implantation qui se développe sur tout le département

70% des membres de la coopérative lors de sa création étaient installés à La Rochelle. Au fur et à mesure de l’accueil de nouveaux ES, le territoire de la coopérative s’est élargi avec l’apparition de pôles secondaires : Rochefort, Pays d’Aunis, Saintes, Royan…

Une parité naturellement obtenue

COAPI est une structure qui a été créée à 100% par des hommes. Au cours des 4 dernières années, la représentation homme/femme s’est naturellement équilibrée.

Un chiffre d’affaire multiplié par 3 entre 2017 et 2020 et un équilibre financier atteint

Le CA de COAPI est en forte croissance depuis 2017. Il s’élèvait à 700 000€ à la fin 2020.  Comme énoncé par Denis Kong, délégué régional à l’Union des SCOP Poitou-Charentes “ la structure est saine […] elle vient d’atteindre un premier palier de développement et l’atteinte de l’équilibre”. Cet équilibre financier devrait être consolidé en 2021.

AG COAPI 2019 LA ROCHELLE

Plusieurs partenariats consolidés au niveau local et national 

Il peut également être satisfait des avancées faites concernant plusieurs partenariats pour poursuivre l’ancrage de COAPI sur son territoire et affirmer son appartenance à l’Economie Solidaire et Sociale (ESS).

La coopérative a adhéré au collectif La Proue et collabore avec La Fabrique à Entreprendre à La Rochelle. Elle a également participé à la création de la toute nouvelle Fédération des CAE dont elle est devenue membre actif avec 112 autres CAE de France.

Renforcement du modèle des CAE comme cadre de développement des professionnels indépendants

C’est l’occasion aussi pour son Président de rappeler que  le modèle des CAE sort renforcé de la crise actuelle. Il existe depuis 25 ans, avec dès le départ l’objectif de proposer plus de justice sociale et économique. Il permet d’entreprendre autrement, de donner du sens à son travail, dans un cadre sécurisé. Le statut d’Entrepreneur-salarié apparaît bien adapté aux préoccupations des indépendants d’aujourd’hui, gérer son activité en toute autonomie, dans un cadre protecteur similaire à celui d’un CDI, et une ambiance d’entraide, solidarité, favorisée par des échanges collectifs et des accompagnements individualisés. Cette crise a éprouvé les valeurs de COAPI et son fonctionnement. La cohésion du groupe en a été fortifiée et la devise de COAPI a pris tout son sens :”Entrepreneurs Indépendants mais jamais seuls”.

À propos de COAPI :

COAPI est née de la volonté de la couveuse d’entreprise de Charente-Maritime (ODACIO). Cette association a pour objet de permettre à des porteurs de projets de tester leur activité avant de se lancer réellement dans leur entreprise. À la sortie de la couveuse, la majorité des entrepreneurs adoptent le statut de micro-entrepreneur et de fait, se retrouvent isolés, alors qu’ils avaient bénéficiés durant leur passage en couveuse, d’un accompagnement régulier. COAPI est née pour répondre à la double préoccupation du renforcement du régime social et de l’isolement des créateurs solo.

COAPI est à la fois une SAS, une SCOP et une CAE !

Une SAS : il s’agit d’une société commerciale ayant des actionnaires et donc un capital social.

Une SCOP : La finalité n’est pas le profit mais la réponse à un besoin (accompagner l’activité de ses membres) La SCOP est majoritairement détenue par ses salariés. Les décisions en AG sont prises selon le principe « une personne  une voix ».

Une CAE : forme particulière qui permet à des entrepreneurs n’ayant pas le même métier de mettre en commun des moyens de gestion et d’animation pour exercer leur activité. Ils acquièrent le statut très particulier dit « entrepreneur  salarié ». Leur rémunération dépend de ce qu’ils facturent.

Les valeurs coopératives fondamentales de COAPI sont :

  • La prééminence de la personne humaine
  • La démocratie
  • La solidarité et le partage

Au-delà des principes coopératifs, les fondateurs ont souhaité inscrire leur coopérative dans une démarche RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises).

COAPI en quelques chiffres :

  • Création le 20 décembre 2016
  • Date de début d’activité : 1er janvier 2017
  • ES : 6 fin 2016 – 23 fin 2020
  • CA : 250 000€ fin 2017 – 700 000 € fin 2020
  • 1ère CAE généraliste de Charente-Maritime
  • 150 CAE en France en 2020
  • 112 CAE à la Fédération des CAE créée le 1er décembre 2020, dont COAPI.
equipe coapi groupe la rochelle rochefort
coapi septembre 2020 coapiday séminaire la rochelle

Un article de Virginie Troquereau.

Aménagement des espaces de travail :
et si le bien-être, la productivité et la créativité se mettaient au vert ?

Après le déménagement en novembre dernier, vient le temps de l’aménagement des nouveaux locaux de COAPI! Nous n’en sommes qu’aux prémices de notre réflexion. Pour autant, confinement oblige, nous avons pris conscience de l’importance de notre environnement sur notre bien-être au (télé)travail. Dans notre concours de photos de bureaux, certains ont préféré envoyer des photos de la vue depuis leur bureau ou de leur jardin. D’après un petit sondage effectué cette semaine à COAPI :

  • 66% des entrepreneurs-salariés ayant répondu, ont des plantes vertes dans leur bureau,
  • 100% des répondants bénéficient d’une lumière naturelle dont 73% avec vue extérieure sur de la végétation.

Anodin ? Il semblerait que non.

L’article publié le 17 janvier 2020 de Maxime Baffert et Timothée Lochum sur lesechos.fr, explique « Pourquoi il vous faut absolument des plantes vertes au bureau ».

Il nous le dit, « les plantes ont un réel impact sur le bien-être des salariés au travail », à fortiori sur celui des entrepreneurs-salariés. « C’est désormais prouvé scientifiquement : la présence de la nature ou d’éléments inspirés de la nature dans nos espaces de travail augmente notre productivité et stimule notre créativité. »

Concept de “biophilie” et de “design biophilique”

Ce même article définit ce concept comme « l’intégration de la nature à l’intérieur des espaces de travail :

  • soit directement (via des plantes, une lumière naturelle, des fenêtres donnant sur des jardins, des matériaux en bois et en pierre, des sons, des odeurs, des fontaines…),
  • soit indirectement en s’inspirant de la nature (des couleurs vives dans les open-spaces, des photos de nature ou encore des décorations qui la rappellent symboliquement). »

L’article souligne ainsi que ce concept est de plus en plus intégré lors de l’aménagement des espaces de travail afin « d’attirer et conserver les meilleurs talents.»

Etude consacrée au design biophilique – rapport « Human Spaces » 2015

Ainsi, on y apprend que d’après une étude menée par Sir Cary Cooper, professeur en psychologie organisationnelle et santé à l’université de Lancaster auprès de 3.600 employés dans 8 pays dont la France durant une quinzaine d’années :

  • 45% des employés interrogés ont des plantes vivantes au bureau,
  • 47% des répondants n’ont pas de fenêtre avec vue sur l’extérieur.

Il ressort surtout que « Les employés de bureaux européens qui travaillent dans des espaces incluant des éléments naturels (plantes vertes, lumière naturelle) déclarent un niveau de bien-être de 13% supérieur à celui des employés travaillant dans des espaces privés de nature.»

Les couleurs vives contribuent notamment à une hausse du bien-être des salariés alors même que les couleurs usuellement utilisés dans les bureaux sont le blanc et le gris, couleurs qui généreraient des niveaux de stress plus élevés.
Les salariés européens qui travaillent dans un environnement un tant soit peu vert sont aussi 8% plus productifs que les salariés de bureaux n’ayant pas intégré d’éléments naturels.
La présence d’éléments naturels stimule la créativité dans les bureaux. Les salariés se sentent en effet en moyenne plus créatifs lorsque leurs bureaux sont aménagés avec des espaces verts intérieurs.

En conclusion de l’étude, le design biophilique a un impact clairement positif sur la santé, la concentration ou encore le niveau de stress des salariés. La présence de nature au bureau est bénéfique pour le bien-être, la productivité et la créativité des salariés.
Et si votre bureau n’a pas de vue sur des jardins, pas de panique ! L’introduction de liens symboliques rappelant la nature peut déjà avoir un effet direct sur le bien-être des salariés. Un aménagement des bureaux inspiré de la nature sera déjà bénéfique. »

L’aménagement des locaux de COAPI s’inscrira-t-il dans ce concept de biophilie ?

Plusieurs entrepreneurs indépendants au sein de COAPI pourront nous éclairer dans cette réflexion :

Sylvie Caserio : Comptable et jardinière
Arno Gibouin: Ebéniste
Claire Lizée : Paysagiste Créateur
Maxime Grelier: Ingénieur de l’Ecole supérieure du bois, services de création de Forêts Natives et de conception d’espaces selon les principes de Permaculture.

La réponse dans quelques mois …

Un article de Virginie Troquereau.

Le document DUER indispensable pour chaque entrepreneur

Le Covid 19 a complètement modifié les façons de vivre mais également de travailler au quotidien. Afin de limiter les risques de transmission de la maladie, le gouvernement a demandé de développer le télétravail. Les entreprises ne pouvant le faire ont dû arrêter leurs activités, lorsque celles-ci n’étaient pas jugées nécessaires aux besoins vitaux de la population. À l’heure où l’on réfléchit au déconfinement et que les risques de transmission de la maladie sont encore présents, il apparaît primordial de réévaluer les dangers au travail. N’est-ce pas là le rôle du DUER? N’est-ce pas le bon moment pour toute entreprise de le faire évoluer? Qu’en est-il à COAPI en Charente-Maritime ?

Le DUER ou document unique d’évaluation des risques

Le DUER, ou document unique d’évaluation des risques, doit formaliser l’inventaire des dangers tant physiques que psychiques, qui menacent tout employé et définir un plan d’actions préventif.  Son objectif majeur est de réduire ou d’éliminer complètement les accidents du travail et les maladies professionnelles. Toute entreprise, quelque soit sa taille ou son activité, doit réaliser cette démarche. Le DUER est mis à jour au moins une fois par an. Il doit l’être également à chaque fois qu’une modification intervient concernant un produit utilisé, une machine, un équipement, une unité de travail, une situation de travail… A fortiori, la crise sanitaire apparaît comme une modification de l’environnement au travail. Celle-ci impose donc à toute entreprise de compléter rapidement son DUER avant de pouvoir relancer en toute responsabilité son activité.

Coapi et le DUER

À COAPI, le DUER a été élaboré au début de l’année 2018. La sécurité et le bien-être au travail sont des notions au coeur de l’accompagnement des entrepreneurs-salariés, notions qui sont souvent bien loin des priorités de ces derniers! Si vous leur demandiez alors ce qu’ils pensaient des points réguliers fait sur le DUER, à n’en pas douter, ils vous auraient répondu : c’est fait merci, on passe à autre chose!… Rébarbatifs, paperasse inutile, perte de temps… Cependant aujourd’hui, ils sont préparés à se poser les bonnes questions.
Ainsi, le DUER a-t-il été successivement mis à jour,  notamment avec l’intégration de chaque nouveau coapien (non sans mal!) C’est d’ailleurs l’un des derniers arrivés, travaillant sur son propre DUER qui est à l’initiative de la création d’un groupe de travail dédié à ce sujet. Depuis mi-avril, rejoint par d’autres coapiens, ce groupe réfléchit à l’adaptation du DUER de COAPI.

Face au DUER à Coapi, l’entrepreneur n’est jamais seul

Il est question à la fois de retravailler le volet concernant la structure même, portant notamment sur la sécurité de sa salariée (ils y tiennent à leur petite main!), et à fois de déblayer le terrain pour faciliter l’ajustement du DUER individuel de chaque entrepreneur-salarié. Il s’agit de construire une boîte à outils où chacun pourra piocher, en fonction de son activité et des enjeux qui y sont liés, les mesures les plus appropriées pour assurer sa sécurité, protéger sa santé et lutter aussi contre la propagation du coronavirus. Un premier point a été fait au dernier CODIR du mois d’avril. Celui-ci doit en effet valider les mesures proposées avant que chacun puisse se les approprier. En complément, un atelier en visio est proposé début mai. Il s’agit de permettent aux entrepreneurs-salariés de pouvoir être prêts dès le 11 mai pour ceux qui le peuvent.

Un pour tous, tous pour un, est une devise éprouvée à COAPI. C’est la force de l’intelligence collective sur laquelle ses membres peuvent s’appuyer pour répondre rapidement aux exigences réglementaires, se libérant ainsi l’esprit pour se consacrer à leur coeur d’activité.

Un article de Virginie Troquereau.

Avec la présentation du plan de déconfinement du 1er ministre à l’assemblée nationale le 28 avril, la relance des activités dès le 11 mai se précise.
S’il ne fait aucun doute que celle-ci sera progressive et que relance commerciale ne signifie pas forcément retour des clients, il n’en demeure pas moins la nécessité dès à présent de réfléchir aux divers consignes, protocoles… à mettre en place dans les locaux professionnels; et ce, aussi bien pour la sécurité des entrepreneurs-salariés et de leurs collaborateurs, que pour celle de la clientèle. Cependant, de nombreuses interrogations fusent de toute part.

À COAPI, la plupart des activités ne se rattachent pas à celles nécessaires à la vie de la nation ou à une branche spécifique qui a déjà élaboré des fiches conseils métiers, (disponibles sur le site Internet du Ministère du travail). Il est donc de la responsabilité de la structure d’une part de montrer l’exemple, d’autre part, d’accompagner les ES dans cette démarche. 

Pour montrer l’exemple, COAPI vient d’élaborer des consignes pour l’utilisation de ses propres locaux. Elle a pris également la décision, après concertation, de maintenir sa salariée en télétravail, au moins jusqu’à fin mai.

COAPI amène chacun à se questionner sur 5 points, à approfondir plus ou moins en fonction des enjeux propres à son activité :

  • Désinfecter :  L’enjeu n’est pas le même si on travaille tout seul ou si son local professionnel est ouvert à d’autres personnes. De même une réponse différente est à apporter s’il a été fermé pendant 2 mois ou s’il a tout de même été occupé pendant le confinement.  
  • Contrôler (par exemple la prise de température) : Cela semble difficile à mettre en place à l’échelle de nos activités. Il apparaît nécessaire de faire appel à la responsabilité de chacun et au principe de précaution : un doute sur son état de santé, on reste chez soi! 
  • Protéger : Notamment en adoptant les bons outils : masque, gel, gants… La principale question qui demeure, où les trouver à un prix supportable?  COAPI réfléchit à un plan B.
  • Réorganiser : Repenser sa manière de travailler en appliquant les gestes barrières, en fonction de toutes ses missions, de l’arrivée sur le lieu de travail à son départ, mais aussi sur les lieux de livraison ou d’intervention. Il s’agit également d’anticiper le comportement de tout public et de le guider dans les bons gestes. C’est sans doute le point le plus difficile à appréhender.
  • Dialoguer : Il est fondamental d’élaborer les procédures, consignes… en concertation. D’une part, pour que chacun puisse se les approprier avant leur mise en application. D’autre part, de façon à les faire évoluer si des dysfonctionnements ou nouvelles nécessités venaient à apparaître. Il est important par exemple de prendre le temps d’expliquer à un patient les nouvelles conditions pour la réalisation d’une consultation en cabinet, et de lui faire part de l’adaptation de la pratique notamment pour prendre en compte la distance de sécurité, et de s’assurer que cela lui convienne avant qu’il ne se déplace.  

Si le but premier de cette réflexion est de lutter contre la propagation de la pandémie, il est également d’apporter de la sérénité au travail et dans la relation au public, facilitant ainsi, la relance des activités.

En poussant les coapiens à répondre à ce questionnement et en mettant en place des espaces d’échange à ce sujet, COAPI permet à chacun de mieux saisir le contexte, (quoi de mieux pour nous aider à prendre la mesure de la situation que confronter notre vision, depuis la Charente-Maritime département relativement épargné par l’épidémie, à celle d’un ES confiné en région parisienne !), d’évacuer le stress lié au déconfinement qui apparaît plus anxiogène que le confinement en lui-même et d’aller de l’avant malgré tout, chacun à son rythme.

Un article de Virginie Troquereau.

1er COAPIDAY-live à COAPI
Les Entrepreneurs-salariés renforcent leur « esprit de survie » et anticipent la sortie de crise

COAPI a l’habitude d’organiser tous les mois un séminaire, un COAPIDAY, qui propose, en général mais pas obligatoirement, un point sur les actualités de COAPI, un tour de table sur l’humeur et les projets de chacun, des ateliers, formations… et bien entendu, le tout ponctué de moments conviviaux. Après avoir dû annuler le séminaire du 18 mars, l’équipe dirigeante a anticipé le prolongement du confinement en décidant de maintenir et d’organiser son COAPIDAY#25, fixé initialement au 16 avril, en visio-conférence.

Ce premier COAPIDAY live sur une demi-journée a rassemblé environ 60% des Entrepreneurs-Salariés, ce qui est en corrélation avec les séminaires organisés en présentiel.  Il y a eu des sourires, des petites histoires, une pause café, des petites piques… Bref, tout ce que les coapiens aiment partager pour créer une bonne ambiance d’écoute et de travail.

Le thème de cette rencontre était ambitieux : Préparer la sortie de crise.

Ainsi le point sur les actus COAPI mais également le tour de table des ES, ont fortement été consacrés à renforcer « l’esprit de survie », activé dès le 17 mars, et à jeter les bases d’une relance des activités : point sur le chômage partiel, aussi bien pour les salariés de COAPI que pour les Entrepreneurs-Salariés, pour mars et avril, à voir pour mai, état de la trésorerie de la structure, choix de ne pas reporter les charges sociales comme les aides gouvernementales le permettent, point sur le bilan plutôt positif de 2019, sur l’obtention de subventions… réflexion sur les risques de non paiement et proposition d’un article à diffuser sur les bonnes pratiques pour préserver les petites structures économiques (diminution des délais de paiement, maintien de commandes)… conditions de reprise d’activité pour certains en cherchant à adapter leurs pratiques en fonction des gestes barrières…

Un point a également était fait sur les groupes de travail (GT) :

  • sur la mise à jour du DUER en intégrant le risque sanitaire lié au COVID 19
  • sur la mise en place du paiement direct, en ligne, pour faciliter le travail à distance, en harmonie avec le fonctionnement comptable de COAPI
  • sur l’élaboration de la carte d’identité des ES et l’évaluation du projet COAPI au bout de 3 ans d’existence, notamment en préparation de l’AG.
  • sur la publication d’une série d’articles présentant la vie d’une coopérative d’entrepreneurs face au coronavirus, avec comme fil conducteur, la force du collectif. La COM COM alternera ces publications avec des portrait d’ES qui adaptent leur activité face à la crise.

Il est également discuté de l’opportunité de construire de nouveaux groupes de travail (candidater collectivement à des appels d’offre en accompagnement et soutien des projets de relance économique des collectivités territoriales…)  et de réactiver celui sur le travail collaboratif.

Après une petite pause bien méritée, un point a été fait sur le bien-être des ES et sur la santé économique à court, moyen ou long terme de leur activité. Cela en analysant  les réponses apportées à un  questionnaire « bilan à mi-confinement » proposé quelques jours auparavant.  Pour chaque question, une réponse allant sur une échelle de 1 à 10 était attendue. L’intérêt était que chacun mesure le chemin accompli et/ou prenne conscience des difficultés rencontrées. Bonne nouvelle, il en ressort à cette date que les coapiens sont en pleine forme ! Pour préserver ce bon équilibre le groupe de travail explique qu’il va être mettre mis en place, avec l’un de nos thérapeutes, des séances courtes et individuelles qui font du bien ! Concernant la santé économique, la situation est plus contrastée :

  • 1/3 des coapiens ont déjà échafaudé leur plan prévisionnel de trésorerie, défini leurs charges, leurs besoins financiers…
  • 1/3 ont réfléchi mais n’ont rien finalisé
  • 1/3 ne savent pas par où commencer ! Le syndrome des chiffres peut-être !

En outre, les 2/3 des entrepreneurs-salariés ont déjà rempli leur tableau de suivi prévisionnel de trésorerie.

Devant ces résultats, COAPI a décidé d’activer très prochainement l’atelier préparé sur le plan d’actions commerciales et de transformer celui sur la Trésorerie en rendez-vous individuels, le tout, toujours en visio !

Vers 12h, comme à la fin de tout séminaire, les coapiens ont partagé leur état d’esprit, leur ressenti par rapport à cette matinée d’échanges, avant de se dire à la prochaine !

Vous l’aurez compris, à COAPI c’est ensemble qu’ils tâtonnent, qu’ils testent, qu’ils osent, qu’ils changent de cap si nécessaire, qu’ils ajustent et qu’ils avancent ! À COAPI, ils Co-construisent !

Un article de Virginie Troquereau.

Alors que le coronavirus poursuit sa progression, plus de 3 milliards de personnes sont aujourd’hui confinées sur la planète. Toutes les entreprises, toutes tailles confondues, sont confrontées à cette situation particulière et voient leur fonctionnement bouleversé. De plus en plus d’entreprises, ou branches d’activité, se mobilisent pour adapter leur pratiques professionnelles aux exigences réglementaires et ainsi concilier la lutte contre la propagation de la pandémie avec leur survie économique. Toutes les activités ne sont pas sur le même point d’égalité. Certaines peuvent s’adapter plus ou moins facilement au télétravail et ainsi continuer à fonctionner, d’autres ne peuvent que se préparer au déconfinement. Comment cela est-il vécu à COAPI qui regroupe une vingtaine d’activités dans des domaines très variés?

À COAPI, la première décision prise pour permettre aux coapiens de poursuivre malgré tout leur activité, fut d’installer dès le 17 mars, leur salariée, notre fabuleuse comptable, à la maison! Et oui, sans suivi de toute la paperasse, de la facturation, des notes de frais… pas de rentrée d’argent!
Une grande partie des ES de COAPI sont familiarisés avec le télétravail, notamment pour des activités de conseil, d’études, de management… Pour autant peu nombreux sont ceux qui travaillent exclusivement de cette manière. Le premier réflexe a donc été de réfléchir aux façons de faire évoluer les activités en palliant au fait de ne pas pouvoir se déplacer. La visio-conférence ou l’utilisation de la vidéo et le paiement direct en ligne sont apparus comme les premiers outils facilement et rapidement mobilisables.
Ainsi, toutes les activités de formation se sont-elles mises à enseigner à distance, via des outils de visio-conférence. Si les outils en eux même sont assez faciles à utiliser, “faire cours en visio, nécessite 3 fois plus de travail qu’un cours classique, et demande beaucoup plus de concentration.” Les interactions semble moins faciles et plus le nombre d’élèves est important, plus il est difficile de s’assurer de la compréhension de chacun.

Faire de la formation, cela est apparu comme une activité complémentaire pour certains dont l’activité principale est en standby. Ainsi, l’un des coapiens a mis à profit le confinement pour diversifier son offre commerciale et apprendre à créer et mettre en ligne des cours, disponibles directement sur son site Internet. Une autre, transforme les ateliers qu’elle propose normalement en petit groupe en présentiel, en visio-atelier!

D’autres professionnels, notamment les thérapeutes, se sont organisés de façon à pouvoir préserver une partie de leur patientèle : création d’un bureau virtuel, visio ou téléconsultation, paiement direct en ligne… ils ont pu échanger leurs points de vue divergents sur ces différents outils et chacun à sa manière poursuivre son activité, tant bien que mal, car le virtuel n’a pas naturellement sa place dans la relation entre le thérapeute et son patient.

En outre, il existe toujours les problèmes liés à la technique. Si dans le monde professionnel celle-ci est rapidement appréhendée, du côté de la patientèle, des clients ou autres consommateurs particuliers, cela n’est pas forcément le cas. En effet, alors que pour les étudiants le téléchargement d’une “appli”, rime avec quotidien, pour les personnes d’un certain âge, cela n’est pas évident, parfois insurmontable! D’autant plus que la fracture numérique sur notre territoire est une réalité. D’autres ont ainsi essayé de mettre en place des réunions de travail en visio, notamment avec les élus qui les avaient missionnés. Là encore, lorsque la technique ne semble pas insurmontable, les ES sont confrontés à d’autres obstacles liés notamment au calendrier électoral ou au fait que l’objet de la mission apparaît soudainement bien loin des préoccupations du commanditaire, happé par l’urgence de la crise sanitaire qu’il doit gérer localement.

De plus, le développement des pratiques de consultations ou vente en ligne, ont soulevé la nécessité de mettre en place le paiement direct en ligne. Ce sujet est d’autant plus complexe qu’une coopérative a une gestion comptable bien particulière (et oui, les Entrepreneurs Salariés délèguent leur comptabilité, autre avantage de ce statut!) Le confinement aura eu le mérite d’accélérer la réflexion de COAPI sur ce point. Le groupe de travail qui s’est constitué dès fin mars a d’ores et déjà mis en place un système provisoire et planche sur une solution plus pérenne.
Ainsi si le télétravail ou la vidéo peuvent pallier au confinement, enrichir l’offre commerciale, et minimiser le recours au chômage partiel (et oui les ES y ont droit!), cela apparaît plus comme un outil complémentaire, voire provisoire, qui permet de maintenir le contact, sa visibilité, en attendant un retour “à la normale”.

D’où l’importance aujourd’hui à COAPI, d’anticiper les recommandations gouvernementales et d’impulser une démarche collective mais également individuelle pour que chaque ES adapte et relance progressivement son activité à partir du 11 mai. Cela sera l’objet d’un prochain article.

Un article de Virginie Troquereau.

Cette épidémie met à mal l’organisation de toute entreprise. Qu’en est-il pour les coopératives d’activité et d’Emploi?
En effet leur essence même n’est-elle pas de favoriser le lien et les échanges, vecteurs indispensables de solidarité, partage mais également nécessaires au développement du travail collaboratif et à la sécurisation des activités des entrepreneurs-salariés ? Quelles stratégies développe COAPI pour y faire face ?

Le confinement, dès le 16 mars dernier, a privé COAPI de toute réunion, rencontre … qu’elle soit administrative, technique, de promotion, de formation, d’accompagnement ou de simples échanges conviviaux, annulant son calendrier jusqu’à nouvel ordre. Il a également fortement restreint l’usage des locaux de COAPI, lieu d’échanges jusque là privilégié. Orphelin de ses principaux outils de communication, COAPI a dans l’urgence adapté ses modes de faire, réinventé ses pratiques de fonctionnement ; et ce, pour maintenir non seulement le lien avec tous les Entrepreneurs-Salariés, la richesse des échanges entre eux, mais également entre COAPI et son environnement.

Le réseau social, même les plus récalcitrants l’ont adopté

Le confinement a eu pour conséquence de booster naturellement l’usage du réseau social interne à COAPI. Il n’a jamais enregistré autant d’activité que depuis mi-mars ! Il est devenu le principal lieu de rendez-vous des entrepreneurs-salariés, aussi bien pour la diffusion d’informations en lien avec la gestion de crise (attestation de sortie, arrêt maladie garde d’enfant, chômage partiel, évolution de la gestion des notes de frais, du DUER, point salaire, suivi prévisionnel de trésorerie…), que pour partager sur leurs nouvelles conditions de travail (bureau confiné, baisse d’activité ou le contraire,  gestion vie professionnelle/vie familiale, moral…) bref sur leurs craintes, leurs doutes, leurs difficultés, mais aussi leurs réussites, leurs idées et perspectives !

Naturellement… peut-être pas si naturellement que cela y parait ! L’animateur en « chef » de la collectivité a su coordonner et impulser la dynamique dès le 17 mars en proposant de créer un Album photos au télétravail. S’en est suivi par effet boule de neige, un partage de playlists au travail, des sondages, des questionnaires… et surtout et enfin… de nouvelles invitations et retours sur les différents évènements organisés par COAPI ou par ses partenaires… mais cette fois, version virtuelle !

Écrire c’est bien, se voir c’est encore mieux !

Ils l’avaient déjà testé, notamment en petit groupe. C’est pratique pour limiter leurs déplacements car si le territoire de COAPI s’étend principalement autour de La Rochelle, un pôle secondaire existe à Rochefort et d’autres pôles sont amenés à se développer sur Saintes, Saujon, Royan…

Aujourd’hui COAPI a généralisé l’utilisation de la visio conférence. D’abord pour l’organisation des CODIR, tous les mardis dès le 24 mars, ensuite pour les Co-Afé, tous les jeudis. Déjà 3 Co-Afés animés depuis le 26 mars réunissant 55 à 70% des entrepreneurs-salariés. Ils ont pu par ce biais souhaiter la bienvenue comme il se doit, à de nouveaux ou futurs coapiens ! Et désormais pour leurs séminaires avec leur premier COAPIDay en live organisé le 16 avril dernier. D’autres possibilités sont déjà rodées, explorées ou à l’étude : groupes de travail, formation à distance, accompagnement divers en ligne…, en face à face, en petit groupe ou tous ensemble !

En outre, COAPI expérimente aussi la visio pour les réunions d’information à destination d’éventuels nouveaux membres : COAPI même confinée reste active et recrute! Elle propose ainsi une présentation en ligne, via zoom.
Si vous êtes intéressés, c’est peut-être le bon moment pour vous inscrire sur le site Internet de COAPI (www.coapi.fr).

Des tâtonnements, des essais et des ajustements ont permis de venir à bout d’éventuelles barrières psychiques ou philosophiques, d’appréhensions techniques liées à l’utilisation des applications. Seul bémol, lorsque Internet ne fonctionne pas correctement !

Ainsi face à la crise, COAPI a maintenu coûte que coûte le contact, le lien et les échanges. Le choix de développer l’usage d’outils simples déjà connus a rendu possible cette réactivité.

Un article de Virginie Troquereau.

Le coronavirus met ainsi à l’épreuve l’essence même des coopératives (CAE, SCOP*…), structures économiques basées sur la lutte contre la solitude, la solidarité et le partage afin de sécuriser et développer les activités économiques individuelles qu’elles regroupent. Qu’en est-il à COAPI, coopérative  d’entrepreneurs implantée en Charente-Maritime depuis plus de 3 ans et qui regroupe aujourd’hui une vingtaine d’Entrepreneurs-Salariés ?

Dès l’annonce de confinement du Président de la République le 16 mars dernier, à COAPI, comme une petite fourmilière qui vient de recevoir un coup de pied, chacun s’active à son niveau pour œuvrer à mettre en place un plan d’urgence. Celui-ci se construit autour de 5 axes :

  • Santé des entrepreneurs-salariés (E.S.)
  • Gestion de trésorerie
  • Mode « Esprit de survie » (report de charges, étalement des paiements fournisseur…)
  • Plan d’action à court terme de relance
  • Communication, maintien du lien et des échanges.

Comme dans toute coopérative, ces axes sont à décliner aussi bien pour la structure COAPI que pour chacun des Entrepreneurs-Salariés (ES). L’objectif de COAPI est simple: avoir autant d’ES après qu’avant la crise, et même plus !

Tout seul, chacun de leur côté, auraient-ils eu le courage de faire évoluer leurs DUER**, de réinventer leurs façons de travailler, d’adapter ou bâtir de nouvelles offres commerciales, de veiller à leur santé physique, morale autant que financière… Bref, de prendre soin d’eux autant que de leur activité pour affronter aux mieux cette crise sanitaire et économique inédite ?

C’est là la force du collectif.

Et c’est là le fil conducteur d’une série d’articles qui sera publiée tout au long de cette période de confinement, en immersion dans la vie d’une « coopérative d’entrepreneurs » face à la crise. En espérant que vous serez nombreux à suivre cette aventure humaine ! 

Les membres de COAPI tiennent à adresser un grand MERCI à l’équipe dirigeante et à sa petite main pour leur réactivité et investissement. Ils ont fortement déblayé le terrain et su entraîner tout le monde dans leur sillage. Un merci aussi à leur président, pour avoir écourté ses vacances et être venu les épauler dans cette crise (la retraite sera finalement pour plus tard!) L’abattement a ainsi laissé place à l’action.

* Coopérative d’Activité et d’Emploi, Société Coopérative et participative
** Document Unique d’Evaluation des Risques

Un article de Virginie Troquereau.