Le télétravail, ou l’art de tout mélanger, sans rien emmêler…
Nous sommes, entrepreneurs Coapi, tous susceptibles de travailler à la maison, en «télétravail».
Bien sûr, nous pouvons nous réserver des temps de pause lors d’un séminaire de la coopérative, mais certains d’entre nous gérons notre activité en télétravail, et ce n’est pas toujours le plus simple!
Visualisez. Lorsque vous arrivez au bureau, le cadre est propice au travail: votre bureau est -plus ou moins- rangé, vos collègues vous attendent à la machine à café, et vos dossiers tout prêts à être ouverts. Vous-même avez commencé à travailler, sur votre trajet, en listant toutes vos tâches à réaliser lors de votre journée, où manger, et quel client appeler. Une fois tout ceci accompli, vous rentrerez chez vous, vous reposer, vous détendre.
Et c’est bien là, pour le télétravailleur, qu’est la difficulté: son environnement de travail est aussi son domicile. Des tâches domestiques, un chat capricieux, et aucun chef qui regarde l’écran au dessus de son épaule…
Ceci n’est pas mon bureau.
Alors existe-t-il des solutions à développer pour se couper du quotidien et réussir à ouvrir CE dossier à l’heure? La liste est non-exhaustive, et dépend bien entendu de chacun, mais voici des habitudes que tous peuvent adopter.
La première, et pas des moindres, est de s’habiller! Cela semble étrange, je sais, mais se doucher, et s’habiller sont les premières habitudes à adopter. On est plus en forme, et prêt à croquer la journée lorsqu’on quitte son pyjama et que l’on se prépare pour aller travailler. Ok, ça c’est fait.
Si on va travailler, entendez-vous le sous-entendu «trajet»? Non, de la table à manger au bureau, ça ne compte pas! Comme je le disais plus haut, le temps de trajet est un espace de préparation mentale à toutes ces petites et grandes choses que nous allons traiter au cours de la journée. Alors, pourquoi ne pas emmener les enfants à l’école, promener son chien, son chat, sa tête? Quelques minutes, le temps qu’il vous faut pour que, lorsque vous rentrez, vos dossiers et vos idées soient frais, prêts à être ouverts sur votre bureau -plus ou moins- rangé!
Vous entrez dans votre lieu de travail, que vous quitterez le soir venu, votre journée de travail finie, pour vous consacrer… à votre vaisselle?
Ah! Car voici venir une autre difficulté! Avoir et respecter son espace de travail, c’est aussi ne pas se laisser distraire. Or, travailler à la maison, c’est risquer de lancer sa machine à laver qui déborde, faire sa vaisselle toute détrempée d’avoir attendu, ce chat affamé qui miaule, une série en fond sonore, et Facebook sournoisement ouvert sur la tablette, si! là, sur la table basse!
Alors quoi faire?… Fermez la porte de votre bureau! Aïe! Pas de porte? Ça se complique… Car il s’agira alors d’auto-discipline: ne regardez pas cet aspirateur dans les yeux, éteignez votre télé, fermez les onglets ouverts sur vos réseaux sociaux, repoussez gentiment votre chat grognon, créez-vous cet espace fermé à toute distraction.
Pas de distraction! C’est vertueux, oui, mais! … N’oubliez pas de faire des pauses! (Et qui dit pause ne dit pas de faire la poussière!) Faire une pause permet… de se reposer! S’accorder quelques minutes pour recharger ses batteries, sortir de ses dossiers, prendre du recul, penser à autre chose, c’est nécessaire.
N’est-il pas conseillé, sur autoroute, de faire une pause toutes les deux heures? Bon, on ne respecte pas toujours ce conseil… Et pourtant, après deux heures de concentration, le cerveau relâche petit à petit son attention. Une pause lui permet de respirer lui aussi! Quant au «comment»… Si l’auto-discipline est saturée, pourquoi ne pas tenter un timer, et instaurer un rituel de méditation de quelques minutes, pour retrouver le calme, filtrer les pensées polluantes et entrainer son cerveau à se focaliser sur l’essentiel.
Et tiens, en parlant de pause! On en a oublié les collègues à la machine à café, qui nous manquent!
Aujourd’hui, les outils de télétravail sont légion, et on adopte facilement des outils de collaboration en ligne afin de maintenir un lien entre collaborateurs, clients et prestataires. Et si le lien humain, – très cher à tous les entrepreneurs Coapi! vous manque trop, venez dans nos locaux, vous trouverez un bureau dans l’espace de travail partagé!
Vous l’aurez compris, travailler à la maison est une liberté sans nom, mais peut être aussi un écueil si le freelance n’y prend pas garde. Il est important de se créer son espace de travail, qu’il soit physique – un vrai bureau, rangé! ou temporel – un agenda?, et travailler comme si on était surveillé par un chef!
Définissez quel est votre poste: vos missions, de la plus administrative à la plus (ré)créative, ordonnez vos tâches et sous-tâches, définissez vos objectifs. Et puis, pourquoi pas vous auto-évaluer, tous les trimestres/semestres, ainsi qu’un chef d’équipe pourrait le faire, évaluer vos objectifs, vos réussites, et redéfinir de nouveaux enjeux?
Pour nous – et je me permets de parler au nom de tous mes collègues – la responsabilisation dans nos activités, mais aussi le soutien de tous pour chacun, passe par la vigilance autour de nos postes de travail: nous veillons à notre sécurité, notre confort, notre bien-être au travail, ainsi que maintenir notre motivation dans notre entreprise, et en discutons régulièrement au cours de nos séminaires, afin de trouver la meilleure solution, et la plus adaptée à chacune de nos activités.
Mais seraient-ce des thèmes RSE que je vois se profiler?! 😉
Emeline Graphisme.
Edit du samedi: Avant de poster cet article, j’ai soumis la lecture à Virginie, qui m’a heureusement signalé un oubli.
Je cite: « Quand c’est le week-end, c’est le week-end… Le vendredi soir ou le samedi, selon organisation, on range son bureau, plus ou moins, on ferme la porte, si porte il y a, et on tient bon jusqu’à lundi matin! » Et ce n’est que trop vrai!!!
Une autre de nos difficultés est de ne jamais pouvoir s’arrêter, d’avoir sans cesse une part de notre tête qui vagabonde au gré des dossiers en cours ou à venir… Si, lors de la semaine, nous nous devons de déconnecter de notre vie privée, lors des fins de semaines, nous nous devons de déconnecter de nos boîtes mails, réseaux sociaux professionnels et outils de collaboration – équipe et client! Oui, même à 23h, quand personne ne nous voit!
La surchauffe nous guette sans cesse, n’est-ce-pas? Sur ce, je retourne sur mon dossier… oups…
Merci Virginie! 😉 Emeline.
Ce bureau n’est toujours pas le mien…