Cette épidémie met à mal l’organisation de toute entreprise. Qu’en est-il pour les coopératives d’activité et d’Emploi?
En effet leur essence même n’est-elle pas de favoriser le lien et les échanges, vecteurs indispensables de solidarité, partage mais également nécessaires au développement du travail collaboratif et à la sécurisation des activités des entrepreneurs-salariés ? Quelles stratégies développe COAPI pour y faire face ?
Le confinement, dès le 16 mars dernier, a privé COAPI de toute réunion, rencontre … qu’elle soit administrative, technique, de promotion, de formation, d’accompagnement ou de simples échanges conviviaux, annulant son calendrier jusqu’à nouvel ordre. Il a également fortement restreint l’usage des locaux de COAPI, lieu d’échanges jusque là privilégié. Orphelin de ses principaux outils de communication, COAPI a dans l’urgence adapté ses modes de faire, réinventé ses pratiques de fonctionnement ; et ce, pour maintenir non seulement le lien avec tous les Entrepreneurs-Salariés, la richesse des échanges entre eux, mais également entre COAPI et son environnement.
Le réseau social, même les plus récalcitrants l’ont adopté
Le confinement a eu pour conséquence de booster naturellement l’usage du réseau social interne à COAPI. Il n’a jamais enregistré autant d’activité que depuis mi-mars ! Il est devenu le principal lieu de rendez-vous des entrepreneurs-salariés, aussi bien pour la diffusion d’informations en lien avec la gestion de crise (attestation de sortie, arrêt maladie garde d’enfant, chômage partiel, évolution de la gestion des notes de frais, du DUER, point salaire, suivi prévisionnel de trésorerie…), que pour partager sur leurs nouvelles conditions de travail (bureau confiné, baisse d’activité ou le contraire, gestion vie professionnelle/vie familiale, moral…) bref sur leurs craintes, leurs doutes, leurs difficultés, mais aussi leurs réussites, leurs idées et perspectives !
Naturellement… peut-être pas si naturellement que cela y parait ! L’animateur en « chef » de la collectivité a su coordonner et impulser la dynamique dès le 17 mars en proposant de créer un Album photos au télétravail. S’en est suivi par effet boule de neige, un partage de playlists au travail, des sondages, des questionnaires… et surtout et enfin… de nouvelles invitations et retours sur les différents évènements organisés par COAPI ou par ses partenaires… mais cette fois, version virtuelle !
Écrire c’est bien, se voir c’est encore mieux !
Ils l’avaient déjà testé, notamment en petit groupe. C’est pratique pour limiter leurs déplacements car si le territoire de COAPI s’étend principalement autour de La Rochelle, un pôle secondaire existe à Rochefort et d’autres pôles sont amenés à se développer sur Saintes, Saujon, Royan…
Aujourd’hui COAPI a généralisé l’utilisation de la visio conférence. D’abord pour l’organisation des CODIR, tous les mardis dès le 24 mars, ensuite pour les Co-Afé, tous les jeudis. Déjà 3 Co-Afés animés depuis le 26 mars réunissant 55 à 70% des entrepreneurs-salariés. Ils ont pu par ce biais souhaiter la bienvenue comme il se doit, à de nouveaux ou futurs coapiens ! Et désormais pour leurs séminaires avec leur premier COAPIDay en live organisé le 16 avril dernier. D’autres possibilités sont déjà rodées, explorées ou à l’étude : groupes de travail, formation à distance, accompagnement divers en ligne…, en face à face, en petit groupe ou tous ensemble !
En outre, COAPI expérimente aussi la visio pour les réunions d’information à destination d’éventuels nouveaux membres : COAPI même confinée reste active et recrute! Elle propose ainsi une présentation en ligne, via zoom.
Si vous êtes intéressés, c’est peut-être le bon moment pour vous inscrire sur le site Internet de COAPI (www.coapi.fr).
Des tâtonnements, des essais et des ajustements ont permis de venir à bout d’éventuelles barrières psychiques ou philosophiques, d’appréhensions techniques liées à l’utilisation des applications. Seul bémol, lorsque Internet ne fonctionne pas correctement !
Ainsi face à la crise, COAPI a maintenu coûte que coûte le contact, le lien et les échanges. Le choix de développer l’usage d’outils simples déjà connus a rendu possible cette réactivité.
Un article de Virginie Troquereau.