Il y a encore quelques années, j’étais salariée dans un cabinet d’architecture et d’urbanisme. J’avais un patron, des collègues, des horaires à respecter… Bref, une vie professionnelle assez classique, prenante, qui me convenait parfaitement… jusqu’au jour où tout a perdu son sens.
Il a fallu rebondir.
Pourquoi ne pas devenir mon propre patron ? Je n’avais jamais rêvé de créer ma boîte. Etait-ce vraiment pour moi ? Tout le côté paperasse, réglementation, comptabilité … me rebutait un peu. Et puis, lors d’un salon sur la création d’entreprise à Saintes, j’ai découvert la couveuse d’entreprises de Charente-Maritime, devenue aujourd’hui ODACIO.
La volonté, c’est indispensable, être accompagnée, c’est mieux !
J’ai donc commencé par tester mon activité au sein d’ODACIO.
Echanger avec d’autres créateurs en devenir, construire son projet sans jamais être toute seule, le confronter à la réalité du marché, développer son réseau de clients, affiner ses coûts de revient, réfléchir à sa communication, organiser son temps de travail… au rythme d’entretiens individuels, d’ateliers collectifs ou de rencontres plus informelles autour d’un café ou d’un verre!
Tout cela dans le cadre d’un test grandeur nature, quoi de plus rassurant avant de se lancer ?
Une fois le test concluant, une fois que l’on a goutté à cette synergie du groupe, difficile de s’installer en solo, même pour moi qui ait un caractère plutôt indépendant ! Plusieurs statuts auraient pu me convenir : micro-entreprise pour démarrer, portage salarial, EURL… Et bien non ! J’ai choisi COAPI, une suite pleinement logique à ma sortie de couveuse.
Cette jeune structure qui fêtera ses 3 ans d’existence dans quelques jours, a d’ailleurs été créée à l’initiative d’ODACIO, pour répondre aux besoins exprimés par les personnes sortant de la couveuse, désireuses d’entreprendre autrement. COAPI c’est quoi ? C’est une coopérative d’activité et d’emploi, une SCOP, fondée par 6 entrepreneurs associés. La structure en compte aujourd’hui une vingtaine : des grands, des petits, des manuels, des artistes, des intellos, des femmes, des hommes, des jeunes et des moins jeunes… dans des domaines très variés. Nous partageons des valeurs et de façon plus terre à terre, nos expériences, nos compétences, nos doutes, nos solutions, nos nouveaux locaux, sans oublier Sylvie qui s’occupe essentiellement de la paperasse et de la comptabilité.
Et moi dans tout ça ?
Moi, j’ai fortement apprécié la facilité de mon intégration. COAPI, c’est pratique, pas de temps perdu pour telle ou telle déclaration, c’est une assurance pro à un prix imbattable, un outil simple pour gérer sa comptabilité, un parrain et un lieu convivial où échanger (un peu éloigné pour moi!)
Au fil du temps, le statut d’entrepreneure salariée a pris tout son sens, notamment la sécurité qu’il offre : feuilles de paie (pratique pour faire un crédit!), mutuelle, congés payés (ça surprend) et même cotisation au régime général des retraites (sujet brûlant!)
Cette organisation me permet de me concentrer sur la satisfaction de mes clients, le développement de mon activité et celui de COAPI qui est notre entreprise à tous ! Si travailler pour soi est motivant, travailler avec d’autres est encore plus stimulant et enrichissant.
Je me suis intégrée petit à petit à l’équipe. D’abord en participant à l’organisation d’un séminaire, un COAPIDAY. Ces journées d’informations, d’échanges et de travail en collectif et petits groupes participent à la cohésion de l’équipe et permettent de prendre du recul sur sa propre activité. Depuis quelques mois je fais partie du groupe de travail « Territoire » et plus récemment j’ai rejoins la « ComCom », Commission Communication. Chacun s’implique à son rythme, en fonction de ses envies et possibilités pour que COAPI grandisse et profite à tous.
Aujourd’hui j’ai d’autres appétences. Je réfléchis à une reconversion professionnelle. Là encore, je n’envisage pas ce tournant sans être accompagnée. Bien évidement ce sera par COAPI !
Virginie Troquereau.